petite cité de caractère, village médiéval aux portes des gorges du tarn

L’histoire du village

Géologie

Géologiquement, Peyreleau appartient au système jurassique moyen.

(-175,6 ± 3,0 à -161,2 ± 4,0 Millions d’années)

Les dolomies caverneuses qui composent nos roches remontent au bajocien.

(-170,3 ± 1,4 et -168,3 Millions d’années)

Histoire

Peyreleau Cap barre

Préhistoire

On trouve de nombreux fossiles et quelques traces d’empreintes d’animaux disparus : empreinte de mammouth au bord de la route montant à Alayrac.

La présence de nos lointains ancêtres est attestée avec leurs habitats dans les nombreuses grottes et cavernes dispersées ça et la, sur le territoire des causses et des vallées.
Au XIXe siècles et au début du XXe siècles les « fouilles » réalisées par diverses personnes,) ont mis à jours des pointes de lances et divers objets en silex et des crânes trépanés (pratique remontant au néolithique).

A une époque moins lointaine, sur le plateau surplombant Peyreleau, au nord d’Alayrac on distingue un magnifique cap barré (fortification rustique) bien conservé, préhistorique ou celtique ?

La période gallo-romaine

Les archéologues reconnaissent « la manière romaine » dans les soubassements du vieux château de Peyreleau (aujourd’hui la tour carrée) ainsi que les pans de murs accrochés au rocher de Capluc pour régulariser ses aspérités.

L’Occupation romaine est attestée par les poteries, les pans de murs, les débris d’armes, les monnaies, les menus objets divers découverts çà et là. Quelques noms de localités témoignent du séjour des Romains. Maynial signifie forteresse : il y a un village de ce nom dans la vallée de la Jonte et un autre dans celle du Tarn. Il en est de même des anciennes dénominations de castri, plus tard château appliqué à Peyreleau.

Le Moyen Age

Nous ne savons à peu près rien du moyen âge. Au IXe siècle les actes appellent Peyreleau, Castrum et Pétra Lévis, castrum signifiant village fortifié et Pétra Lévis indique la borne entre les 2 peuples gaulois (les Ruthènes et les Gabales), le village étant situé à la limite du Rouergue et du Gévaudan.
Le livre de l’Epervier attribue à Peyreleau (parochia castri petrum levi) jusqu’à 93 feux.

Les Seigneurs de Peyreleau

Histoire du Village

En 1195, le château de Peyreleau et le mandement de Peyreleau est hommagé au roi d’Aragon.
En 1204, le roi Pierre d’Aragon engage ses fiefs et vassaux à son cousin Raymond VI, le comte de Toulouse, Simon de Montfort.
En 1229, pendant les guerres albigeoises les biens du comte de Toulouse lui sont confisqués.
En 1249, Alphonse de Poitiers, frère de Louis IX, hérite de ces biens.
En 1271, à la mort d’Alphonse de Poitiers et de son épouse Jeanne comtesse de Toulouse, le Rouergue et le Gévaudan entrent dans le comté de Toulouse, alors gouverné par le roi Louis IX. Le rattachement à la couronne se fera en 1361.

En 1250, Pierre de la Capelle est devenu seigneur de Peyreleau mais à la fin du 13e siècle il vend sa seigneurie aux Séverac qui la conservent jusqu’au 17e siècle.

Le Prieur du Rozier, la maison de Mostuéjouls, le seigneur de Capluc y percevaient quelques censives (cadastre de 1509) sur les terres de Peyreleau.
Les d’Albignac occupent les lieux à partir du XVe siècle. Jean Massabuau vend ses droits à d’Albignac en 1620. Celui-ci dut acheter successivement tous les droits perçus par d’autres sur sa terre.
Et enfin, au début du XVIIe siècle, Simon d’Albignac achète la seigneurie de Peyreleau à la seigneuresse d’Arpajon, Jacquette de Clermont, dernière héritière des Séverac, avec tous ses droits.

Les d’Albignac jetèrent en 1470 les premiers fondements du château du Triadou (lieu où on effectuait le « triage » des chèvres et des brebis au retour de la pâture commune), sur des terres des moines du Rozier.
La construction du château fut poursuivie deux siècles plus tard grâce à un trésor de guerre pris sur le duc de Rohan, en 1621. C’est à la Révolution que fut découvert ce qui restait de ce fameux trésor (d’où l’histoire-légende du « Trésor caché du château du Triadou ») .

Comté de Toulouse

Histoire & économie

Histoire du Village

DU 18E SIÈCLE À NOS JOURS

Peyreleau a compté jusqu’à 390 habitants en 1840, mais cet ancien chef lieu de canton n’en compte plus que 75.

Les cultures

Dans une enquête en Haute Guyenne, réalisée en 1780, on peut lire qu’on cultivait, outre les céréales habituelles, le chanvre et le safran.
Au XVIIIe siècle, les habitants se lancèrent dans l’éducation du ver à soie. Moins développée que dans les Cévennes, cette activité représentait une importante source de revenus. A la fin du XiXè siècle, 2 évènements conduisirent la disparition de l’activité, les feuilles de mûriers furent frappées d’une maladie à laquelle Louis Pasteur remédié, mais ensuite l’ouverture du canal de Suez porta un coup d’arrêt à la production soyeuse en France, entraînant l’arrivée sur le marché local de la soie asiatique à des prix plus compétitifs.

Le coton

Les femmes étaient employées à la filature du coton et fabriquaient bas et bonnets qui étaient acheminés par caravanes de mulets aux foires de Beaucaire. L’industrie du coton a disparu au début du 19e siècle

Le cuir

Un cahier de reconnaissances des seigneurs de Mostuejouls de l’an 1397 mentionne les calquiéres (mégisseries) de Peyreleau. Elles sont donc contemporaines ou même antérieures à celles de Millau qui ne sont signalées qu’en 1435.
Outre la mégisserie, la ganterie qui marquent l’histoire de Millau, impactaient directement la vie de nos villages, puisque du travail à façon de couture était acheminé dans les vallées et donnaient ainsi du travail aux femmes des villages.
Cette organisation a existé jusque dans les années 50.

Les mines de Lignite

Quelques mines de lignite ont été exploitées sur le secteur de Peyreleau dès 1634, pour un usage plutôt local.

Les pins

Des traces de « brulades » attestent la présence de nombreuses stations de « résiniers » qui exploitaient la « poix des causses » qui était acheminée à dos de mulets vers les ports de Sète et de Narbonne où elle servait au calfatage des bateaux.

Le tourisme

Fin 19e, début 20e, la région fut redécouverte par des érudits tels que EA Martel qui surent mettre “ à la mode” la région qui s’est alors ouverte au tourisme.

Des servitudes publiques furent mises en place pour protéger cet environnement remarquable.

En 2011, une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco est venue concrétiser les atouts de la région et Peyreleau en particulier, qui est inclus pour une grande partie dans la zone Coeur.

En 2019, Peyreleau rejoint l’association des Petites Cités de Caractère.

Quelques dates

1460 : ouverture de l’école
1460 : Peyreleau a son juge du paix
1842 : 1er bureau de distribution de lettres
1820 : etablissement d’une gendarmerie à pieds
1882 ( ou 1887) : ouverture d’un bureau télégraphique
1904 : le maire refuse l’installation d’une cabine téléphonique, jugeant la dépense trop chère par rapport à son intérêt. Celle ci sera installée au Rozier
A partir de 1912 : adduction eau potable

La Maison d’Albignac

blason histoire peyreleau

Le berceau de cette famille est probablement issu de Castelnau de Lévezou (c’est-à-dire au château d’Albignac sur la Muse).

Ayguefrède d’Albignac fut témoin d’une charte en 1070
Pierre d’Albignac signe deux chartes de Sylvanès 1148 et 1198.
Dieudonné d’Albignac chevalier et six autres croisés contractèrent sous la garantie d’Alphonse de Poitiers pour subvenir aux frais de la croisade à Saint Jean d’Acre l’an 1250 en juin.

Pierre d’Albignac épouse Catherine de Castelbouc vers 1310 de laquelle il eut :
Jean Déodat d’Albignac, époux de Justine de Rocheblave dont :

Astorg d’Albignac fut père de :
Bertrand d’Albignac époux de Dauphine N., il testa le 19 avril 1450.

Pierre II d’Albignac épouse Flore de Capluc en 1479. Depuis cette époque Pierre d’Albignac habitait au château de Peyreleau (actes de 1481, 1488, 1501). Flore lui survécut et testa le 15 mars 1517 .
Jean d’Albignac épouse Catherine de Jean de Roquelongue et teste le 13 décembre 1528.
Pierre d’Albignac IIIe du nom épouse Anne de Caladon (5 juillet 1556)

Simon d’Albignac seigneur du Triadou, de Peyreleau, de Veyreau, de Capluc, de Saint Gervais épouse Anne de Cadoëne de Cabriac dont :
François d’Albignac (1er du nom), vicomte du Triadou et de Creyssels seigneur de Capluc, Veyreau, Saint Gervais, Peyreleau, Sauveterre , baron de Castelnau Peyralès Il épousa en première noces Jeanne de Solage de Peyre et en seconde noces Isabeau du Fesc de Sumène (1648).
C’est ce François d’Albignac qui fait bâtir la chapelle du Triadou (16 mai 1670 Duranc).
Ici, la maison d’Albignac se sépare en 2 branches :

François d’Albignac (2e du nom), auteur de la branche qui s’éteignit avec Jean Pierre Aimard, décédé à Madrid en1823.

Jean François d’Albignac,auteur de la branche des marquis du d’Albignac, fils de François d’Albignac et d’Isabeau du Fesq de Sumène, épousa en 1679 dame Lucrèce de Lastic de Saint Jals.
François d’Albignac IIe du nom, épousa le 12 août 1708, Marie du Buisson de Ressouche. Dont :
François-Antoine, marquis d’Albignac épousa Anne-Elisabeth-Constance de Montboissier-Beaufort-Canillac (24 octobre 1733) d. Il eut pour enfant :
Claude-François marquis d’Albignac né le 9 juin 1740 épousa le 16 janvier 1772 Henriette de Sambucy de Vendeloves. C’est le dernier seigneur de Peyreleau. Il eut, nés au Triadou :
• Maurice-François comte d’Albignacet
• Jean Louis Nestor,marquis d’Albignac qui continua la postérité.

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